|
[IVY] ((Le klubb dans l'anti-chambre des dandies))
16/12/2007 01:33
Il paraît que se côtoient en ces lieux des créatures de la nuit, des âmes sombres et décadentes… Il paraît aussi qu’au détour de l’assommoir s’élèvent quelques esprits, échauffés par l’alcool et le vice… Entre étourdissement et lucidité malsaine, quelques décadents, dans un égocentrisme sans borne, se parent…
Cette nuit, le Klubb ressemble au Londres de l’aube du dix-neuvième siècle… A la George Brummel, les noctambules se font dandys. Puisque nous sommes différents, creusons l’écart… et magnifions le sous les feux de nos nuits. Fétichistes de l’élégance, soignez votre costume, ce soir, il sera votre sésame. Soyez différents… Baudelaire vous l’assure, être dandy c’est avant tout avoir « le besoin ardent de se faire originalité »…. Cette nuit, nous ferons le spectacle puisqu’ « en se faisant dandy, un homme devient un meuble de boudoir, un mannequin extrêmement ingénieux, qui peut se poser sur un cheval ou sur un canapé » (Balzac) Tiens, mettons nous y sur ce canapé… Il a l’air bien accueillant…

Soyez au centre des regards… celui de l’autre vous est essentiel… ou plutôt existentiel ! Cette nuit, prenez l’apparence du dandy, devenez aussi complexe que charmant et aussi mystérieux que secret… Demoiselles, vous vous sentez à l’écart ? Il est vrai que le dandysme est un monde d’hommes mais sur beaucoup de points vous êtes si proches… ! Le dandy n’est pas homme comme les autres… il est “d'un sexe intellectuel indécis”. A la fois femme et s’opposant aux femmes, le dandy demeure l’Autre. Incarnez-le le temps d’une nuit, vous en reviendrez transformées !
Mais avant de commencer la soirée… respectez ces quelques règles :
Soignez votre apparence
Le dandy est artiste puisque son objet est de faire de sa vie une belle œuvre.
Soyez insolent et provocateur
Le dandy développe un masque d’insolence et d’ironie, cultivant le dédain et le sarcasme, incarnant, selon l’expression de Nietzsche, une main d’acier dans un gant de velours.
Soyez méprisant
Le dandy est le maître dans l’art aristocratique de ne rien faire. Il y a du mépris chez Brummell et Baudelaire envers le travail utile puisque ces “ êtres n’ont pas d’autre état que de cultiver l’idée du beau dans leur personne, de satisfaire leurs passions, de sentir et de penser ” Bref, rangez votre carte de crédit, le dandy n’aspire pas à l’argent.
| |